L’ECR, source incontestable de profit

Les responsables de la logistique de grandes entreprises et corporations ne jurent plus que par l’ECR. Une notion nébuleuse dont seuls eux semblent cerner les réalités et comprendre l’utilité. L’ECR (Réponse Optimale au Consommateur en français) est un concept de logistique qui prône une coopération intégrée entre les départements logistiques des fournisseurs et des détaillants. Une telle coopération permet donc de garantir une démarche de réapprovisionnement nettement plus précise. Un résultat non-négligeable qui est généralement mis en vedette, mais qui cache trop souvent les autres mérites moins flamboyants de l’ECR.

Des dépenses plus judicieuses

Si l’on prend l’exemple d’une chaîne de magasins de grande distribution désireuse de mettre sur le marché un nouveau produit alimentaire, on parvient mieux à présenter la pertinence de l’ECR. D’entrée de jeu, l’ECR permettra à la chaîne de grande distribution d’avoir une meilleure relation avec ses fournisseurs.

Cela passe par des commandes périodiques de nouveaux produits, qui correspondent aux ventes réelles en grande surface. Il n’y aura donc pas de risque de sur-commande ou de rupture de stock en rayons à moins que des événements imprévus ne surviennent.

Une fidélisation de la clientèle

La première conséquence de rayons toujours pleins, est de pouvoir fidéliser la clientèle. En organisant le suivi sur la durée des ventes réalisées, la marque sait exactement quelle quantité du produit peut être écoulée sur une période donnée. Elle est donc moins susceptible de connaître des ruptures.

A l’inverse, elle ne risque pas non plus de commander en excès, des produits qui ne s’écoulent pas suffisamment dans l’une de ses boutiques. Il ne faudra donc pas allouer des ressources à la conservation et l’entreposage de produits invendus, qui pourraient plus tard être mis en liquidation ou jetés.

En apparence, ces changements peuvent sembler négligeables. Mais, à l’échelle d’une corporation qui compte des centaines de grandes-surface à travers le pays, de telles économies représentent un véritable capital préservé pour l’entreprise.

Grands axes de l’ECR : Échange des données informatisées

L’échange de données informatisées (EDI) est une technique utilisée pour automatiser le transfert d’application à application des données nécessaires à la gestion des approvisionnements favorisant du coup la communication optimale avec le fournisseur et une réponse efficiente au consommateur. Les catégories de messages les plus utilisés pour l’EDI sont : PRODAT, PRICAT pour la synchronisation des bases de données ; INVRPT, ORDERS, DELFOR, LSRPT pour le réapprovisionnement continu ; DESADV et RECADV pour l’expédition et la réception.

Les méthodes d’EDI

Il existe diverses méthodes pour établir un EDI entre partenaires commerciaux. Les plus répandues sont :

  • l’EDI direct/point-à-point ;
  • l’EDI via Réseau à Valeur Ajoutée ;
  • l’externalisation de l’EDI ;
  • l’EDI via Internet : EDI via AS2, Web EDI, EDI Mobile.

Prérequis pour l’EDI

Quelle que soit la méthode choisie, les conditions suivantes doivent être remplies pour un EDI. L’une des premières est l’existence de plusieurs partenaires commerciaux. Ils doivent décider de la nature et de la forme des informations à partager de manière à ce qu’elles n’induisent l’intervention d’un tiers. Un protocole de transmission standardisé usant d’un réseau agréé par les parties doit aussi être défini pour favoriser le bouclage des flux.

Grands axes de l’ECR : Gestion Partagée des Approvisionnements

L’une des méthodes les plus répandues de gestion des approvisionnements est la gestion partagée des approvisionnements (GPA). Elle s’inscrit dans la stratégie de l’Efficient Consumer Response (ECR).

Description de la GPA

La GPA a été introduite au cours des années 80, suite à une variation de la demande et aux dysfonctionnements occasionnés. Elle préconise une gestion conjointe du mode d’approvisionnement, entre les industries/distributeurs et leurs fournisseurs.

Ici, les données recueillies en utilisant l’Échange des Données Informatisé (EDI) permettent au fournisseur de faire le suivi du stock ; il peut ainsi déterminer, en temps réel, les produits à approvisionner pour l’entrepôt/distributeur, et établir un plan de réapprovisionnement dynamique tenant compte des analyses de ces données et des prévisions de vente.

Contraintes et avantages de la GPA

La GPA implique que les parties prenantes s’accordent sur une fréquence d’échange des données en même temps que sur des critères d’approvisionnement. Bien qu’il existe plusieurs variantes de la GPA (la VMI : Vendor Managed Inventory ; la CMI : Collaborative Managed Inventory ; la GPA Multipick), elle assure une meilleure productivité et rentabilité pour chacune des parties, réduisant entre autres les pertes liées au retard, les coûts administratifs de l’approvisionnement et les risques d’obsolescence.

La logistique : un enjeu pour les PME

Pour les entreprises de production, de distribution voire d’approvisionnement, la logistique se situe en amont des principaux processus. Et dans le cadre des activités de sociétés spécialisé dans la livraison, elle représente la base même de définition. Dans un cas comme dans l’autre il s’agit d’un élément clé de la capacité opérationnelle de l’entreprise.

Au-delà de la qualité et de la pertinence du service ou du produit proposé, c’est cette variante qui va déterminer la viabilité à long terme et la compétitivité de l’entreprise. L’une des conceptions les plus courantes de la logistique la réduit à une simple notion d’entreposage et de transport de marchandise. Aussi a-t-on parfois l’impression qu’on ne peut parler de logistique que dans le cadre d’entreprises plus ou moins grosses et déjà établis. C’est la principale raison pour laquelle les PME ont encore du mal à s’en saisir.

Optimisation des coûts

A l’ère du numérique la logistique n’aura jamais été aussi importante pour une entreprise. Depuis que l’e-commerce a fait son apparition, l’achat et la vente de produits et services ont atteint des sommets sans précédent. De ce fait la logistique devient l’un des plus grands déterminant de la satisfaction du client. Il faut livrer très vite et l’ensemble du mécanisme doit être élaboré de façon à être optimisé au maximum. Cela inclut l’absence de retard, la qualité de la livraison et le contrôle des coûts liés aux différentes solutions d’acheminement des produits. A l’ère des échanges globalisés, il n’y a plus aucune façon d’envisager la rentabilité ou la performance économique d’une entreprise sans prendre en compte toutes les composantes de la chaîne logistique. En conclusion c’est l’un des principaux garants du résultat général de l’entreprise.

Grands axes de l’ECR : Commandes Assistées par Ordinateur

L’ECR est l’une des stratégies les plus efficiente qui met en collaboration le distributeur (commerce) et l’entrepôt (industrie) afin d’offrir au consommateur un produit de bonne qualité à un coût réduit, en temps réel tout en réduisant les charges liées à la fabrication et à l’acheminement. Pour ce faire la chaîne d’approvisionnement a été automatisée et l’une des méthodes facilitant la conformité des informations au niveau de chacune des parties est la Commande Assistée par Ordinateur (CAO).

Qu’est-ce que la CAO ?

La CAO est un outil alimenté par l’ensemble des données recueillies sur les ventes, les sorties des produits entreposés et les modalités de réapprovisionnements prédéfinies entre l’entrepôt/distributeur et le fournisseur. Sur la base de ces données elle établit automatiquement les listes de commandes.

Avantages de la CAO

L’adoption de la CAO au niveau de la chaîne d’approvisionnement permet d’éviter les litiges dus à une mauvaise circulation de l’information. Elle contribue à la réduction des coûts engendrés par lesdits litiges et de ceux inhérents à une chaîne d’approvisionnement traditionnelle. La dynamisation de la chaîne d’approvisionnement participe à la réduction des périodes de ruptures de stocks, induisant ainsi une augmentation des ventes et une meilleure satisfaction de la clientèle. Elle libère aussi le personnel.